Afin d'ouvrir un espace polémique avec l'ami Cyril, je propose d'étudier les questions suivantes :
- Peut-on (et doit-on) énoncer une définition figée du mouvement Slam ?
- Quel signifie l'inscription des Réquoins au sein de ce mouvement ?
- Les slams des jeudis fraternels sont ils des slams ?
Voici des réponses qui, bien entendu, n'engagent que ma pensée :
C'est sur le premier point que je montrerai le plus contreversé. Que dalle la définition, mes couilles la fédération et au diable l'uniformisation.
Je m'explique : il n'y a aucune vérité historique ou fondamentale qui justifie le mot compétion dans la pseudo-définition du slam (sic), et bien que cela se pratique régulièrement, je n'y vois qu'un moyen somme toute sympathique (?) pour agrémenter ou pimenter quelque peu le propos. Cela ne doit à mon sens pas parasiter ce qui est essentiel dans le mouvement, à savoir la PERFORMANCE EN PUBLIC. Si compèt' il doit y avoir, elle est dirigé contre ses propres inhibitions, contre la peur de s'exprimer, contre l'angoisse du quand dira t'on, contre la tête baissée et les yeux figés sur ses pieds. Sincérité, verve, rythme ou insolence du propos sont des outils de COMMUNICATION.
Qui osera
imposer des règles ? Pas moi !
En tant que porteur du projet au sein de l'asso et animateur principal des sessions fraternelles, j'estime avoir un avis référentiel sur le second point, qu'on m'arrête cpdt si je délire ou qu'on complète à loisir.
L'asso Les Réquoins au début de sa vie, c.a.d. l'été dernier, cherchait tout azimuth des activités à proposer à la population sanclaudienne. De l'événementiel, donc. J'accélère : idée, accord avec l'association La Fraternelle, tests, réglages, mensualisation, doutes, espoirs, échecs et enthousiasme.
Enfin toute une aventure !
L'asso a depuis mûri, son projet s'est affiné : produire de l'événementiel certes, mais ce n'est pas une fin en soi. Il apparait de + en + clairement que l'objectif avoué et assumé des Réquoins est le brassage des humains du 'quoin (âges, statuts, origines et autres distinctions apparaissent comme une richesse) dans une dynamique de lien et de (re)connaissance mutuelle.
Sans aller plus en avant, j'espère qu'il apparaitra clair au lecteur que l'aventure slam s'inscrit dans cette dynamique.
Ultimate point : bien sur que non, les intervenants au micro ne sont pas tous des slameurs, dans le sens où les textes ne sont pas toujours forcément très "performé" (lecture un peu monotone, voix hésitantes, hors-sujets...). Et alors ?
Qui nous apprend à épater les salles, qui nous encourage à s'exposer aux autres ? Pas l'état, pas les médias, pas les cancrelats du commerce roi.
Laissons-nous le temps d'apprendre, semons. Plantons nous, relevons nous, vivons des aventures communes nom de diou !
J'vous assure que les slams de la Frat', ça vaut vraiment le coup et que même si la "loi" n'est pas rigoureusement respectée (cf la définition) on y entend, on y voit et on y vit des choses pas banales.
Désolé pour la longueur de l'article, j'attends vos réponses, vos critiques et vos commentaires avec impatience.
Bise à l'oeil. R1